KILLERS

« A l’Ombre Des Vautours »
(Brennus Music)



22 titres pour 69 minutes… Le nouvel album des desperados Basques n’est vraiment pas un album de voleurs ! Concentré d’énergie, d’agressivité et de propos bien fondés, « A l’Ombre Des Vautours » confirme que KILLERS n’est pas adepte de la langue de bois, ni victime d’une mode musicale et c’est définitivement dans le Metal d’obédience speed qu’il marquera de son empreinte une scène hexagonale boudée par son public et qui vivote plaintivement du côté de ses protagonistes. A grand renfort de textes directs et sans concession dont Bruno Dolheguy à le secret, KILLERS remet les pendules à l’heure, avoinant au passage détracteurs et autres accrocs du multimédia qui oublient trop souvent que le Metal est ailleurs…

Les titres s’enchaînent donc sans défaillir, oscillant entre speederie metallique débridée ou mid tempos bien appuyés, empruntant de ci de là quelques bribes poétiques à Charles Baudelaires (« L’Enemi » dans « Comprendre »), l’enveloppe musicale d’un « Overkill » de Motörhead (dans « Overkillers ») ou des clin d’œil classique avec notamment une adaptation électrisée de la « Symphonie du Nouveau Monde » de Antonin Dvorak (dans l’instrumental « Nouveau Monde »). Le tout est érigé à la gloire du Metal, identique à ce monument des Basques qui comme un doigt tendu bien haut défit le temps sur les hauteurs de notre Chemin des Dames (Aisne)…

Mention toute particulière pour le lourd et oppressant « Absent », dont la simplicité n’a d’égale que l’efficacité qu’il s’en dégage à son écoute.

Enfin, KILLERS n’en oublie pas de coller à l’actualité en terminant à l’aube de l’élection présidentielle et des législatives par une chanson courte mais qui en dit long sur nos hommes politiques, intelligemment intitulé : « Tais-toi » !

En résumé, derrière son splendide livret aux allures de faire part de décès, KILLERS confirme qu’il est plus en vie que jamais et qu’il n’a pas tiré sa dernière cartouche (« deux bastos dans le cigare »), n'en déplaise à ceux qui auraient trop vite voulu les enterrer. « Pas de Pitié » !

$teve « marche à l’ombre »

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